Compagnie Vendaval

Historique

La compagnie Vendaval est créée en 1999 par quatre danseuses espagnoles; Carmela Acuyo, Carmen Porras, Silvia Romero et Beatriz Salmeron se sont rencontrées à Grenade en 1996 dans la compagnie Azuara dirigée par Esmeralda Llinares. A leur arrivée en France, en 1999, elles fondent la Petite Pierre et intègrent la Cie Kiroul. Parallèlement, enrichies de cette expérience théâtrale, elles fondent leur compagnie de danse avec l’envie de tisser des liens avec d’autres formes d’expression.

Ses créations sont, entre autres : « Raconte Moi » 1999, « Au fond du couloir à gauche » 2001, « Les noces de trottoir » (collaboration artistique avec Tango Sumo)2006 « Du sable dans ma boite à sucre» 2007, «Une étoile jaune» 2009…

Depuis 2010, Carmela Acuyo a repris la direction artistique, les autres danseuses étant parties vers d’autres aventures. Elle apporte sa sensibilité aux textes et ouvre à une nouvelle forme d’écriture. C’est ainsi que dès 2010, avec la création « La Mer dans un Verre », elle fait découvrir un travail pluridisciplinaire mêlant arts de la danse, de la parole et de la rue. Mais c’est en 2015 que Carmela Acuyo se confronte à un grand défi, créer un solo mêlant le texte et la danse, c’est ainsi qu’est né « SOIF », traduit et interprété aujourd’hui en trois langues.

Démarche artistique

Depuis quelques années, je crée des spectacles sur des sujets qui m’interpellent car j’ai envie d’utiliser mon métier pour dénoncer et crier mon impuissance face aux injustices, ayant comme alliées la poésie, la pudeur et la profondeur. Voici mon moteur, voici ma danse! » – Carmela Acuyo

La démarche artistique de Vendaval s’articule autour de l’idée de création collective. Ainsi, chacune des productions est le résultat d’une recherche commune, d’un partage de créateurs-interprètes aux sensibilités et aux parcours distincts. Cette démarche va progressivement donner lieu à de nombreuses collaborations artistiques pour enrichir le travail des regards de musiciens, comédiens, circassiens, chorégraphes, écrivains, metteurs en scène, marionnettistes…

Nourrie par la danse contact, l’improvisation et par le croisement des formes artistiques (danse, musique, théâtre, chant, arts visuels), la compagnie utilise chaque discipline pour son potentiel expressif et propose une danse générée par la sensibilité et l’énergie de chaque interprète. Une danse qui transporte le spectateur dans les recoins de son intimité.

Sensible à une ouverture de la danse vers des publics divers, la Compagnie Vendaval aborde la danse contemporaine en utilisant l’émotion comme  moteur de sa recherche chorégraphique.

Ses créations sont proposées aussi bien dans les salles qu’en extérieur.

TES MAINS

PUBLIC : Tout public à partir de  13 ans
SALLE et EXTERIEUR
GENRE : Danse, Lecture mise en espace
Création : 2024
Jauge : 300, selon la salle
Equipe en tournée : 2 artistes et 1 régisseur
Durée : 55′
TeaserInterview

« Dans un lieu indéterminé et dans un temps suspendu, elles attendent… Riches ou pauvres, cultivées ou analphabètes, rebelles ou soumises, toutes bléssées à mort. Enfin délivrées de leur condition de victimes silencieuses, ces femmes attendent leur tour pour libérer leurs voix étouffées, leurs mémoires oubliées, danser leurs vies… Puis s’envoler »

Adaptation du livre “Blessées à mort” de Serena Dandini, traduction collective des étudiants de l’UFR d’études italiennes de l’université Paris-Sorbonne sous la direction de Lucie Comparini.

Avec : Nathalie Pagnac (Lecture), Carmela Acuyo (Danse et mise en scène). Patrick Cunha (Création lumière/Régisseur général).

Une création où lecture et danse s’entrelacent pour honorer avec poésie et douceur ces magnifiques portraits de femmes décédées par féminicide. Un spectacle très puissant et engagé qui rejoint le mouvement “Zapatos Rojos” (Chaussures Rouges); une installation de l’artiste plasticienne mexicaine Elina Chauvet mondialement reproduite et devenue symbole de la disparition et de l’absence, afin ouvrir le débat et la réflexion sociale sur la violence faite aux femmes et le rôle de la justice.

 

SOIF

PUBLIC : Tout public à partir de  13 ans
SALLE et EXTERIEUR
GENRE : Solo de danse théâtre
Création : 2015
Jauge : 300, selon la salle
Equipe en tournée : 1 artiste et 1 régisseur
Durée : 50′
Teaser

La nuit, un banc public et une femme seule, elle déroule le fil de sa vie et danse. Hellen Miller revient en arrière, dans le passé qu’elle n’a jamais révélé à personne. La nuit, elle a le droit de ne pas être vivante, le droit  de ne pas faire semblant. La nuit, Hellen rejoint les autres… »elles », celles qui n’ont pas survécu pour pouvoir dire et tout raconter, pour sauver le monde avec des mots. Mais Hellen a survécu, elle est revenue de « la bas » et n’a rien dit…peut être cette nuit.

Article de presse | Emmanuelle Bouchez Télérama (Festival d’Avignon et Villeneuve en Scène 2016)
 

« Longue silhouette rousse à la Sylvie Guillem, elle est seule sur le pavé crayeux, entre un banc de fer et de hauts lampadaires poussiéreux. Dans son pantalon souple, elle enchaîne les arabesques. Puis commence à parler. Elle lâche des mots. Des bouts de récits qu’elle adresse à des absentes. D’anciennes compagnes à qui elle raconte sa vie présente. L’arrivée de l’enfant, ses anniversaires successifs. L’identité nouvelle qu’elle s’est construite. Après… le retour des camps.

Entre les exercices compulsifs à la barre, un autre corps meurtri fait irruption. Avec des gestes desséchés, enchaînés par saccades. Un corps de survivante plus que de vivante. Inspirée par les textes écrits par Charlotte Delbo à son retour d’Auschwitz et par d’autres témoignages de femmes ayant traversé des génocides, en Arménie ou au Rwanda, Carmela Acuyo signe un spectacle d’une simplicité pudique qui parvient à transmettre quelque chose de profond. Sur un tel sujet, ce n’était pas gagné!

Avec : Carmela Acuyo (Danse et mise en scène). Patrick Cunha (Création lumière/Régisseur général).

« J’ai construit ce spectacle avec la même pudeur et la même frilosité que l’on se dévoile. Sous les regards de ceux qui ne comprennent pas j’ouvre des petits tiroirs poussiéreux, je donne des clés et des bribes de réponses. Car un secret, se dit tout bas… Au début on le contourne, puis on commence à le démêler et il n’y a plus de retour en arrière possible… » – Carmela Acuyo

Accéder au site de la compagnie

Contact :
Stephane Barel –  +33(0)6 86 48 70 90 – contact@vendaval.fr